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mercredi 26 mars 2008

EVENT HORIZON LE VAISSEAU DE L’AU-DELA (PAUL W. S. ANDERSON, 1997)


Paul Anderson se traîne une sacrée réputation de réalisateur de seconde zone (pour rester poli). Il est vrai que son Resident evil n’est pas des plus aboutis, mais son Alien Vs Predator s’était tellement fait massacrer à sa sortie que j’ai finalement été surpris par la tenue correcte du film. Faudra peut-être que je le revois, penseront certains, je m’y attellerai peut-être un jour…
En tous les cas, son troisième film est perçu comme le meilleur de sa carrière par bon nombre de critiques et de fans de ciné. Je me suis donc procuré le superbe coffret collector en forme de vaisseau spatial (merci Reb Brown!) et j’ai visionné cette galette de science-fiction effectivement surprenante et très réussie.
Le principe de départ est tout ce qu’il y a de plus simpliste et s’inscrit dans la tradition des récits spatiaux: une mission de sauvetage est envoyé au-delà de Neptune afin de secourir les possibles survivants d’une équipée ayant mal tourné. Nous sommes en 2047, et le vaisseau Event Horizon semblait s’être totalement volatilisé pendant 7 ans, avant de réapparaître sur les capteurs. L’équipage du vaisseau de secours comporte 8 personnes aux spécialités bien diverses, dont un scientifique ayant œuvré à la construction de la navette disparue.


Quand un film se déroule en vase clos, la base de sa réussite réside évidemment dans la caractérisation des personnages, qui est ici bien avancée: on retrouve un capitaine à la poigne de fer (Lawrence Fishburne, impeccable), un scientifique effacé (Sam Neill, toujours très bon), et une troupe d’hommes et de femmes aux caractères trempés, ce qui n’est pas sans provoquer des interactions tendues. La justesse du casting et des rôles est quasiment au même niveau qu’un Sunshine, ce qui est plutôt bon signe.
L’intrigue en elle-même ouvre sur des perspectives illimitées, puisque le mystère des 7 années perdues semble s’étayer de manière très dramatique. Un mystère qui va rapidement tourner à l’angoisse, en déroulant un récit bien allumé qui devrait ravir les amateurs de science physique tout en ne perdant pas ceux qui aiment les sensations fortes. C’est à un voyage suffocant que nous convie Paul Anderson, et le moins que l’on puisse dire est qu’il maîtrise vraiment son navire, tout en ne lésinant pas sur les effets gores... Sa mise en scène à la fois élégante et dynamique offre de très belles séquences spatiales, notamment lors de la réparation de la coque externe du vaisseau. Mais le côté claustrophobe du film est tout aussi réussi, avec des séquences dans l’immense labyrinthe à la structure finement gothique. Une sorte de vaisseau manoir aux grandes pièces sombres, qui préfigure celui de Resident evil


Event Horizon pousse son script de départ vers une dimension allant au-delà des limites de l’univers connu, et Anderson parvient à maintenir la cohésion de l’ensemble malgré quelques petites baisses de régime en milieu de métrage. Rien qui suffise à émousser l’envie du spectateur d’en savoir plus, et les séquences d’action liées à ce mystère sont très réussies techniquement. En fait, tout fonctionne plutôt bien, sauf pour les astronautes évidemment. Mais c’est bien pour ça que l’on veut voir ce film!
Paul Anderson, respect donc pour ce pur moment de flippe spatiale, et même si tu te fais descendre par tout le monde, je crois encore en toi mec!

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