ClicAnimaux.com - Cliquer pour Donner
salem center: LOLITA MALGRE MOI (MARK WATERS, 2004)

mercredi 5 mars 2008

LOLITA MALGRE MOI (MARK WATERS, 2004)






Après avoir passé sa jeunesse en Afrique avec ses parents zoologistes, Cady Heron change radicalement de vie lorsqu’elle s’installe en Illinois. Et après avoir survécu à la jungle, elle va découvrir un univers encore plus impitoyable: le lycée, et plus particulièrement un gang de filles affectueusement nommées les Siliconées. Va-t-elle résister à ce monde inconnu et cruel auquel elle va devoir faire face?


Le titre peut faire peur. Le résumé peut faire peur. Le message peut faire peur. Et pourtant, ce film que l’on pourrait sans peine critiquer sans l’avoir vu pour le traiter de comédie prépubère débilitante vaut plus que cela. Sans être un film inoubliable, Lolita malgré moi (le titre n’aide pas en même temps) est assez surprenant, dans le sens où il sonne relativement juste et qu’il est traité avec un sens de l’humour affirmé. Un gang de pétasses, une nouvelle arrivante qui ne connaît absolument rien aux mœurs des jeunes de son âge, et un environnement lycéen classique. Le pari n’était pas gagné, mais le traitement de la scénariste Tina Fey (qui joue la sympathiquement décalée prof de math) se ressent de son appartenance au Saturday Night Live. Lolita malgré moi (je hais ce titre, vraiment) n’est pas une grosse farce potache à la Sex Academy, mais est toutefois relevé par des gags bien sentis qui en font une comédie adolescente rythmée permettant au propos finalement humaniste du film de bien passer, sans alourdir le récit par un pathos trop prononcé (quioque la fin aurait gagnée à être un poil raccourcie).
La corde raide est bien plus dangereuse qu’on ne croit dans les teen movies, et la frontière entre une Girl next Door du meilleur acabit et une Big Party ennuyeuse à mourir est mince. Quels sont les ingrédients d’une bonne comédie adolescente, me direz-vous? Tout d’abord, ne pas prendre les jeunes pour des cons et ne pas leur servir des pseudo-films jouant la carte de la vulgarité en croyant être fun et drôle. Au lieu de cela, offrir des personnages auxquels ils peuvent s’identifier, avec leurs doutes et leurs désirs, et filer un scénario réaliste et drôle. Ce n’est pas toujours facile de réunir ces conditions, mais Lolita malgré moi est la preuve que ça marche.


Lindsay Lohan est très crédible dans ce rôle de fille déracinée, qui cache malgré tout un fort potentiel. Les bimbos sont jouées avec conviction par de jeunes actrices motivées, et le tout est emballé par une réalisation discrète mais gentiment rythmée. Le nœud du scénario joue sur l’infiltration de Cady dans la bande des Siliconées afin de pourrir la vie de leur meneuse, laquelle a auparavant fait échouer la tentative de Cady de sortir avec le beau Aaron. Une histoire de vengeance donc, qui sera menée avec beaucoup (trop?) d’implication par une Cady qui se prend rapidement au jeu. Avec ses amis Janis et Damian (qui a un air de Vince Vaughn adolescent), qui sont totalement hors du clan des Siliconées, Cady va mettre en place un plan machiavélique afin de se venger, mais tout ne se passera pas comme prévu…
Les seconds rôles sont bien écrits (mention particulière pour le proviseur (joué par Tim Meadows, excellent!), le contexte de guerre féminine est bien fun et donne lieu à quelques scènes étonnantes (merci le bus!), et le film véhicule une grosse dose de bonne humeur bien communicative, qui permet de montrer que teen movie ne rime pas forcément avec film pourri.


5 commentaires:

Matt Murdock a dit…

Je me souviens avoir vu ce film durant un trajet en avion.

C'est d'ailleurs tout ce dont je me souviens sur ce film...

Wade Wilson a dit…

héhé...

Nolt a dit…

C'est vrai que le titre et le thème font peur, mais malgré ça, tu défends ce film avec tellement de conviction que ça donne quand même envie de le voir.

Par contre, comme je ne prends pas souvent l'avion...

;o)

Shystrak (1/2) a dit…

Damned Wade mais tu fumes la moquette en ce moment, je t'imagines mater le film seul sur ton canap en bouffant des chips, image bizarre qui ne veut pas quitter mon cortex, sinon dans le genre bon film avec Lindsay Lohan je conseille à la terre entière le honteusement conspué "i know who killed me", très giallo de palmesque, où lindsay perd une jambe !

Wade Wilson a dit…

Mad Movies est le seul magazine à en dire du bien, et rien que pour ça j'ai envie de voir cet intriguant I know who killed me. Sinon mate-moi Lolita malgré moi, on en reparlera après mec!