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salem center: PUNISHER (MIKE ZECK, STEVEN GRANT, 1987)

mercredi 19 mars 2008

PUNISHER (MIKE ZECK, STEVEN GRANT, 1987)


Après sa première apparition très remarquée dans Amazing Spider-Man 129 datant de février 1974, le Punisher est intervenu dans diverses séries pendant une dizaine d‘années. Ce n’est qu’en 1986 qu’une mini consacrée directement au personnage voit le jour sous l’impulsion de Mike Zeck et Steven Grant. Ce récit en 5 épisodes est une sorte de coup d’essai, qui sera ensuite suivi par la série régulière en 1987.
Franck Castle est un ancien du Vietnam qui a repris une vie normale, avec sa femme et ses enfants. Mais un jour qu’ils pique-niquaient à Central Park, ils sont pris sous le feu croisé de deux gangs, et la famille est massacrée, à l’exception de Franck. Laissé pour mort, il n’aura plus alors qu’une seule idée en tête: la vengeance. La série débute alors que Castle est en plein dans sa croisade contre les criminels en tous genre, et la tuerie l’ayant transformé en vigilante est évoquée à intervalles réguliers. Le costume noir à tête de mort est vite devenu célèbre, et le symbolisme est simple et redoutablement efficace.
Castle se charge de traquer les violeurs, dealers, trafiquants d’armes, terroristes et autres vermines qui grouillent en Amérique. Ses méthodes expéditives tranchent avec les super-héros Marvel habituels, et le réalisme brut des situations met cette série aux antipodes d’un Spider-Man ou d’un X-Men. Ici, pas de superpouvoirs, mais un arsenal à faire pâlir tonton Heston. La cache du Punisher s’apparente à un surplus de l’armée, et l’ambiance est plus proche du polar et de l’espionnage que du spectaculaire. Chez le Punisher, pas de notions de fantastique ou de surnaturel, juste des flingues, de la testostérone et du sang. La filiation avec les anciens comics de guerre et d’espionnage comme Agent secret X-9 est très nette, et le Punisher perpétue en fait une tradition brutale en allant de plus en plus loin.



Car Franck ne fait pas dans la dentelle, et il explose sans remords ses adversaires. La série de départ n’atteint évidemment pas la densité de la dernière en date signée Garth Ennis qui est tout simplement excellente, mais les débuts du justicier solitaire sont néanmoins intéressants. Qu’il combatte un fanatique et sa secte, un détraqué qui met du cyanure dans des médocs, un clone de Charles Manson ou des terroristes musulmans, le Punisher varie bien ses cibles et offre un panel des pires salopards que la terre ait porté. Le côté extrémiste de ses méthodes est assumé et se trouve de temps à autre remis en question par l’intervention d’un tiers, comme Daredevil notamment qui tente de le remettre sur le droit chemin. Mais le Punisher est bourrin et rien ne pourra le faire changer, et c’est tant mieux pour cette série sans prétention mais efficace. La route sera longue jusqu’aux MAX de Garth Ennis, et l’anti-héros aura bien le temps de croiser un nombre incalculable de pervers et de fous de la gâchette en tous genres…


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