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salem center: SILENT WAR (DAVID HINE, FRAZER IRVING, 2007)

jeudi 27 décembre 2007

SILENT WAR (DAVID HINE, FRAZER IRVING, 2007)


sorti le 21 décembre 2007


Sous ce titre aussi mystérieux qu’accrocheur se cache une mini-série signée David Hine et Frazer Irving, suite directe des mini House of M et Son of M. Rappel des faits: Vif-Argent ayant volé les cristaux des Inhumains, ces derniers se rendent sur Terre afin de forcer les Etats-Unis à les rendre. Mais la situation dégénère rapidement, et les premières victimes civiles marquent le point de non-retour. La guerre entre Terriens et Inhumains est inévitable…
Située juste après les événements de Civil War, cette guerre silencieuse arrive au moment où l’Amérique est au plus bas. Les héros sont divisés, l’opinion publique et le gouvernement sont encore méfiants face aux super-héros, et c’est le moment que Flèche noire choisit pour débarquer avec ses troupes et menacer le pays d’une guerre. Son souhait de récupérer les cristaux est légitime, ceux-ci faisant partie d’un processus ancestral visant à développer les capacités physiques et psychiques de son peuple. Sans ces cristaux, la terrigénèse est impossible…
Silent War met en avant le mystérieux peuple des Inhumains, basé sur la zone bleue de la Lune. Vivants en retrait de leurs voisins humains la plupart du temps, ils ont déjà combattu aux côtés des Fantastiques, des Vengeurs ou des X-Men. Mais le respect et l’amitié qu’ils ont pu rencontrer vont voler en éclat avec ce conflit dévastateur.



La particularité du leader Flèche noire est qu’il ne peut pas parler. Non pas qu’il soit muet, mais le son de sa voix provoque des catastrophes terribles, et il doit se contrôler afin de ne pas l’utiliser. Cette guerre silencieuse prend donc tout son sens avec cette menace pesant sur la Terre, si jamais Flèche noire décide d’user de son pouvoir. La tension est extrême, et la contre-offensive se prépare avec les Puissants Vengeurs et le SHIELD.
Le scénario de David Hine retarde la confrontation directe en étirant ces instants de doute et de tension, augmentant le suspens de manière progressive. Il reprend avec intelligence des thématiques très actuelles dans une Amérique paranoïaque, puisqu’il va jusqu’à utiliser les termes d’intégriste religieux ou d’arme de destruction massive pour qualifier la menace inhumaine. Ces termes sont évidemment calculés par le gouvernement américain afin de justifier ses actes, et le parallèle avec le conflit irakien est évident. Hine instille donc dans son scénario des éléments réalistes augmentant la propagation de la peur et le dictat de la déraison. Après une Civil War dévastatrice et empreinte elle aussi d’éléments post-11 septembre, cette nouvelle guerre va encore mettre à rude épreuve les héros humains.
Ce récit tragique est servi par un dessin très inspiré de Frazer Irving, dont le réalisme sombre est paradoxalement accentué par l’utilisation de certaines couleurs chaudes, symbolisant l’espoir absurde des protagonistes qui espèrent encore éviter le conflit. Une imagerie dure et emplie d’ombres, à laquelle les 6 couvertures répondent avec un sens de l’efficacité redoutable.



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