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vendredi 15 février 2008

CLIFFHANGER (RENNY HARLIN, 1993)


Du temps où il était un solide réalisateur de films d’action, le Finlandais Renny Harlin parvenait à monter des projets bien bandants comme 58 Minutes pour vivre, qui est en passant l’opus le plus dévalué de la saga Die hard alors qu’il en est un illustre représentant. Ce qui n’est pas le cas du méfait de Len Wiseman, mais là n’est pas le propos… Par la suite, Renny ira se commettre dans des bides savoureux (notez le jeu de mots tout en subtilité SVP) comme l’incommensurable L’Exorciste: au Commencement. Une carrière toute en dent-de-scie, semblant suivre la séparation d’avec sa belle Geena Davis. Ravages du subconscient probablement, bref, toujours est-il que le père Harlin doit se remettre en selle!




Mais la période des années 90 est faste pour lui, et son premier projet monté avec Stallone a de quoi faire saliver: un actionner de haute montagne tourné en condition réelles dans les Dolomites, avec un Sly se chargeant lui-même des cascades du film, ça le fait. Alors bien sûr le film a pris un coup de vieux aujourd’hui, notamment dans l’élaboration plus que crétine des bad guys, dont les dialogues sonnent quasiment tous second degré. Mais Cliffhanger reste un plaisir agréable de par son cadre magnifique et l’utilisation cinématographique qui en est faite. La petitesse de l’homme face à la nature, et l’affrontement des bandits avec les éléments donne lieu à quelques séquences bien spectaculaires. L’effet était saisissant à l’époque sur grand écran, et même s’il est amoindri aujourd’hui (les décennies changent radicalement la donne en terme d’action, parlez-en à Steven Seagal), ces aventures possèdent encore un rythme soutenu qui n’est pas déplaisant.
La trame psychologique de départ faite de culpabilité et de colère rentrée est classique mais efficace, et donne au personnage de Gabe Walker une aura particulière, faite de rédemption et de remise en question. Un point de vue intéressant, surtout que ce retour au bercail coïncide avec un détournement de fonds qui tourne mal. Les voleurs vont alors faire appel aux guides de haute montagne afin de récupérer l’argent, et la confrontation entre ces enfoirés et les gentils montagnards va être électrique.


Renny Harlin va créer des séquences vertigineuses à souhait qui vont convoquer la peur ancestrale du vide. Si vous êtes sujet au vertige, l’effet est garanti! Voir Stallone évoluer dans le vide sans effets spéciaux est très impressionnant, et rajoute à la véracité du propos. Alors même si les scènes d’action sont bien chronométrées pour ne pas laisser de temps mort, la beauté des images possède par moments une vraie originalité qui donne un cachet particulier à ce B movie.
Dommage qu’Harlin se soit assagi par la suite, le programme qu’il nous a offert avec Cliffhanger appelait encore d’autres aventures trépidantes.

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