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salem center: GERARDMER 2008: SEANCE 6: ALL THE BOYS LOVE MANDY LANE (JONATHAN LEVINE, 2006)

mardi 5 février 2008

GERARDMER 2008: SEANCE 6: ALL THE BOYS LOVE MANDY LANE (JONATHAN LEVINE, 2006)

Reb Brown le magnifique



Jimmy alias Le terrible Lionel Luthor La démoniaque Mother Firefly














Wade Wilson alias Deadpool


Après le très percutant Shrooms, on sort de la salle et on se remet directement dans la file pour assister au dernier film, le seul de nationalité américaine que l’on verra dans ce festival. L’attente n’est pas très longue, le public est peu nombreux. Nous essayons de savoir qui a remporté le Grand prix, mais personne ne semble au courant. Reb Brown fait appel à un ami, qui lui annoncera la victoire de L’Orphelinat. Merde, c’est râté pour [REC], qui repartira quand même avec un prix du jury partagé avec Teeth, un prix du jury jeune et un prix du public. Vive le public. Sinon les paupières commencent à se faire lourdes, mais ça devrait encore aller pour la belle Mandy Lane





All the Boys love Mandy Lane commence comme un teen movie ultra classique, présentant une belle jeune fille que tous les garçons du lycée convoitent. La belle est filmée amoureusement par un Jonathan Levine qui la déifie, et la sensualité qui se dégage de son film est intense. Mandy Lane est la figure même de la fille simple et inaccessible, en tout cas pour les lourdeaux qui ne veulent que coucher avec elle.
Après une présentation typique avec soirée piscine et litres de bière, le ton se fait tout de suite moins engageant lors de la première mort. C’est là que l’on perçoit cette atmosphère pourtant déjà présente, et composée à la fois d’innocence et de fatalité.


Jonathan Levine réalise ici son premier long, et y instille une ambiance où la mort côtoie la nostalgie. Ces images de Mandy avec les champs en arrière-plan convoquent une sorte de tranquillité primale, et ce retour à la nature qui amènera le sang est riche de cette atmosphère intemporelle appliqué par Levine, et qui s'insinue jusque dans les moindres détails. Ce que fait le réalisateur, c’est recréer la période parfaite du lycée (les mecs sont (presque) tous beaux et les nanas canons) et de tout changer en dynamitant l'ensemble. All the Boys love Mandy Lane est la version tragique d’American Pie, celle qui aurait été croisée avec Bowling for Columbine. L’effet est d’autant plus dévastateur que le script de Jacob Forman est astucieux, sans pour autant sombrer dans l’excès de zèle qui plombe souvent le slasher. Forman et Levine se concentrent sur l’adolescence même, avec son lot de frustrations et de questionnements, et c’est de là que naît la substance même du mal qui va ronger le groupe. Une lointaine filiation pourrait être faite avec le Black Hole de Charles Burns, l’aspect tragique omniprésent semblant partagé par les deux artistes.
All the Boys love Mandy Lane est une œuvre à l’ambiance étrange, un peu à la Virgin Suicides, et qui s’inscrit soudain dans le gore avec des massacres bien bourrins et originaux. La chasse est lancée, et les survivants seront peu nombreux. Un film étonnant, aussi beau que trash.




Ça y est, notre fantastique journée s’achève vers 22h30, et nous quittons les Vosges en essayant d’éviter les petites filles qui traversent les routes perdues de montagne. Après la qualité du programme de ce dimanche, c’est certain que nous reviendrons l’année prochaine, et peut-être même pour tout le festival…


2 commentaires:

Anonyme a dit…

ca a l'air bien cool celui là aussi, mais dis donc t'as aimé beaucoup de truc cette fois ci, l'effet gerardmer, et le dernier Stuart gordon, vu ???

Wade Wilson a dit…

Pas vu Stuck, Gordon c'est pas vraiment mon kiff. Sinon c'est vrai qu'il y avait du costaud ce dimanche! J'espère que tu seras parmi nous l'an prochain mec!