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salem center: X-FORCE (FABIAN NICIEZA, ROB LIEFELD, 1991)

lundi 11 février 2008

X-FORCE (FABIAN NICIEZA, ROB LIEFELD, 1991)


Le succès croissant des séries consacrées aux X-Men et l’intérêt de plus en plus grand des lecteurs pour les mutants allait donner lieu dans les années 80 à un éclatement des séries X. C’est ainsi qu’apparurent Excalibur, transposition anglaise des élèves de Charles Xavier; les nouveaux Mutants, version adolescente des X-Men; ou encore Facteur-X, qui voyait revenir Jean Grey d’entre les morts et qui reconstituait l’équipe initiale des X-Men.
X-Force reprend la plupart des élèves des nouveaux Mutants et durcit le ton. Plus mûrs, plus dangereux, ils se démarquent de l’influence de Xavier et de son idéal de paix, pour être menés par le guerrier du futur Cable, dont les méthodes radicales sont légitimées par l’ère de chaos qui menace la Terre. Désireux de redéfinir son présent, il se transporte donc dans le passé afin d’éliminer le sanguinaire Stryfe. Redoutable et mystérieux, le mentor d’X-Force possède des secrets bien gardés, et ses élèves ne connaissent qu’une part infime de son existence et de ses motivations. C’est cette chape de mystère qui donne à la série un relief particulièrement paranoïaque, doublé par le fait que l’équipe agit comme une milice privée, et qu’elle est constamment pourchassée par des agents du gouvernement, dont le Colonel G. W. Bridge.
Rocket, le leader de l’équipe, génère un champ de force explosif lui permettant de voler et d’être invincible lorsqu’il est en mouvement. Big Bang crée des mini-bombes, et Féral est une combattante à l’apparence d’un chat, dont les griffes et les crocs sont les principales armes. Ces trois membres faisaient déjà partie des nouveaux Mutants. S’ajoutent Warpath, un guerrier apache hanté par la mort des siens, et Shatterstar, guerrier sans pitié venu d’une autre dimension. Reste la non moins énigmatique Domino, qui co-dirige les opérations avec Cable et dont le sens stratégique et combatif n’est plus à prouver.



Ensemble, ils vont tenter d’endiguer les menaces terroristes et mutantes de manière souterraine, un peu comme une Agence tous Risques qui se feraient sans arrêt courser par le Colonel Decker. Le dynamisme de Fabian Nicieza fait la part belle aux scènes d’action, dont le réalisme est souvent amoindri par des dialogues franchement ridicules. Les joutes verbales sont inutiles et redondantes, mais la multiplication des personnages et des intrigues secondaires donne une série dense et bien construite. Le dessin de Rob Liefeld, comme le scénario de Nicieza, est à double tranchant: des héros aux proportions souvent approximatives et des poses pin-up statiques, mais des scènes de combat violentes et un amour des armes à feu qui prennent une dimension quasi-phallique. Une série aux hormones résolument mâles donc, où les femmes sont tout aussi agressives que ces messieurs.
Mais une particularité plus qu’intéressante de cette série est due aux nombreuses interventions du mercenaire déjanté Deadpool, alias Wade Wilson. Un personnage créé dans les pages des nouveaux Mutants par les mêmes auteurs, et qui défie régulièrement Cable et ses équipiers. Rien que pour cet anti-héros fort en gueule, ça vaut largement le coup d’œil!


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