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salem center: GERARDMER 2008: SEANCE 5: SHROOMS (PADDY BREATHNACH, 2006)

lundi 4 février 2008

GERARDMER 2008: SEANCE 5: SHROOMS (PADDY BREATHNACH, 2006)


Après l’électrochoc [REC], nous avons dû faire une pause crêpe et Charlotte aux Fraises. L’atmosphère s’est peu à peu détendue, et notre cœur est parvenu à retrouver son rythme normal. Nous avions 1h30 avant d’attaquer l’avant-dernier film, la balade irlandaise Shrooms. Retour au Paradiso et à ses sièges de torture donc, et nous voilà prêt pour une virée bucolique.




Sortie le 6 août 2008

Avant le glauque Isolation de Billy O’Brien, l’Irlande n’était pas encore réputée pour ses bandes horrifiques. Mais les choses changent, et ce nouveau Shrooms va lui aussi tenter de se faire une petite réputation internationale en sillonnant les festivals. Le pitch est simple: 6 jeunes, une forêt. Le cas d’école du slasher. Rajoutez à cela des champignons hallucinogènes et une sensibilité irlandaise, et vous obtenez ce Shrooms qui s’avère redoutablement efficace!
Tara et ses amis croyaient passer quelques jours paisibles, mais le retour à la nature va se faire horrifique quand la bande va apercevoir des individus dans la forêt, et pas forcément humains…L’utilisation du contexte psychotrope est faite avec beaucoup d’intelligence par un Paddy Breathnacht consciencieux, qui crée des images assez hallucinantes pour donner corps à ce qui se passe dans l’esprit de ces jeunes. Le fantasmé et le réel vont s’entremêler de manière brutale, et l’expérience qu’ils vont vivre va être liée à l’histoire racontée par Jake sur un centre de détention pour mineurs fermés depuis des années, et dans lequel les enfants étaient soumis à d’atroces tortures… Rien de tel pour entamer un bad trip!



Sans trop dévoiler le récit, on peut simplement dire que ce slasher se démarque par l’état d’esprit embrumé dans lequel se trouvent ces jeunes, et qui donne lieu à des distorsions intéressantes. Les personnages sont caractérisés avec beaucoup de finesse, mention faite au sosie de Jay tout droit sorti de Clerks! Les rivalités latentes vont être exacerbées par la tension, et le travail sur la psychologie s’avère bien plus efficace que celui appliqué à Rogue. Paddy Breathnacht ne lésine pas sur les moyens pour effrayer le spectateur, et le résultat est surprenant. Les scènes sont très flippantes, et les hommages bienvenus à Délivrance font évidemment mouche. Breathnacht maîtrise son sujet, tant sur le fond que sur la forme, et la tension permanente qu’il applique à son film est à peine entachée par quelques sacrifices au réalisme.



L’actrice jouant Tara (Lindsay Haun) pourrait être une lointaine cousine de Kirsten Dunst, et le casting dans son ensemble est caractéristique des slashers avec de petites bombes et des beaux gosses. On ne va pas se plaindre…
L’Irlande ne manque pas de sens horrifique, et Breathnacht, qui n’en est pas à son coup d’essai (il a déjà 6 films à son actif), devrait en toute logique gagner le cœur des cinéphiles bisseux avec cette bande vraiment réussie, qui mérite largement sa place aux côtés de Détour mortel et Cabin Fever.


2 commentaires:

Nolt a dit…

Tiens, le pitch fait un peu penser à Severance (que j'avais beaucoup aimé), il y avait aussi un début d'utilisation des psychotropes d'ailleurs, mais ça ne concernait qu'un perso.
Bah, un truc qui fait peur et qui se passe, en plus, en Irlande, ça devrait me convenir.
;o)

Anonyme a dit…

J'avais bien aimé Severance et son traitement particulier mêlant horreur bien saignante et comédie pure.
Pour Shrooms, pas de date de sortie définitive, mais mon petit doigt me dit juillet. A voir...