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vendredi 11 avril 2008

LA PLAGE (DANNY BOYLE, 2000)


Depuis Trainspotting, j’avais délaissé Danny Boyle qui fait partie de mes cinéastes de l’adolescence, tout comme Tarantino, Stone ou Avary. Et puis j’ai vu son Sunshine l’an dernier qui m’avait bien plus, et qui semble prendre de l’ampleur avec le temps. Il va falloir que je le revoie parce que j’ai l’impression qu’il me réserve encore quelques surprises… Bref, après ça, Reb Brown me parle de La Plage comme d’un film mythique, et il n’en faut pas moins pour que l’on organise une soirée double programme sous le signe de l’ami Danny, même si on triche un peu en fait, puisque on va se faire La Plage et 28 Semaines plus tard. Pour être plus crédible, on a qu’a parler d’une soirée Carlyle et c’est réglé!
La Plage donc, dont le plan d’ouverture met direct dans l’ambiance, avec un sens visuel d’une beauté rare (merci Darius Khondji!) et l’utilisation d’une musique électro totalement en phase avec le sujet du film. Quand on a pas moins qu’Angelo Badalamenti, John Cale et Brian Eno pour la musique, que dire de plus? Un Badalamenti tendance Twin Peaks qui a ravi mes oreilles en tournant en boucle sur la page menu pendant que Reb Brown urinait tranquillement en passant des coups de fil… Un moment magique et rare!



Leo qui a finalement survécu au Titanic se paie un voyage en Thaïlande qui va le mener vers une petite île où devrait l’attendre le Paradis, matérialisé sous la forme d’une plage fermée à l’eau turquoise et au sable immaculé. C’est Robert Carlyle qui lui raconte tout ça, et il va même lui fournir la carte pour trouver cette plage mythique. Carlyle qui joue un personnage aux limites de la folie et aux tendances autodestructrices, avec tout le caractère explosif de l’acteur (Bebgie forever!). Leo va donc embarquer la plus que sublime Virginie Ledoyen et l’excellent Guillaume Canet dans une aventure mystérieuse…
Danny Boyle est un cinéaste passionné et très talentueux, et la manière dont il filme ces paysages grandioses est on ne peut plus immersive. Qu’il utilise de grands mouvements de caméra pour magnifier cette nature, ou qu’il pose ses plans pour bien profiter de l’instant présent, il amène littéralement le spectateur dans cet espace préservé et idyllique, jouant sur la dimension temporelle avec la même rigueur et grâce que dans Sunshine. Ce temps qui glisse, qui stagne, qui métamorphose… Toujours englobé dans cette BO excellente (Chemical Brothers, Moby…), ce film hors norme convoque des rêves de liberté totale et de nature primitive, dans un élan de retrouver une sorte d’équilibre primordial métaphysique. Dit comme ça, ça peut paraître chiant, mais franchement il n’y a aucune trace de naïveté dans cette ode à la nature et aux valeurs fondamentales.



Mais le problème dans la nature, c’est qu’il y a la nature humaine qui est toujours prête, consciemment ou non, à s’autodétruire. Le Paradis annoncé est donc à double tranchant, et les trois amis vont apprendre à leurs dépens ce qu’il en coûte de vouloir se libérer des affres de la civilisation moderne. Comme à son habitude, Danny Boyle va opérer un virage radical dans sa narration, et va créer le malaise et l’angoisse, mais d’une manière bien subtile qui semble signifier que le Mal fait partie inhérente de toute chose, et qu’il peut surgir aussi bien de la plus belle plage du monde que des rues mal famées de Bangkok. La nature de ce mal est elle-même liée au temps, et Boyle retranscrit cet état de fait avec une précision exemplaire.
Film mystérieux au titre banal, La Plage est un trip hallucinant, fourmillant d’idées de mise en scène géniales, et l’influence du clip ou du jeu vidéo est ici digérée de telle manière qu’elle ouvre des perspectives étonnantes. Et Virginie Ledoyen…


7 commentaires:

Unknown a dit…

putaing wade t'a encore craqué ton slip cinéphilique, pour moi "the beach" c'est le pire Danny Boyle qui existe, avec un Guillaume Canet bien mauvais...mais bon laissons de côté ma mauvaise foi, le souvenir que j'ai de ce film, c'est qu'il passe a côté de son sujet (l'hédonisme qui vire au drame) pour n'être qu'un film petit bourgeois blindé de zique qui ont du vieillir sévèrement depuis 15 ans, bourré d'effets visuels foireux surdosés.
Reste Virginie Ledoyen.....

Matt Murdock a dit…

Virginie Ledoyen...

Wade Wilson a dit…

Virginie Ledoyen...

Nolt a dit…

J'ai bien aimé le film moi.
Ledoyen par contre, bof.
Pis elle va plus sévèrement vieillir que les FX elle. Surtout sans nibards.
;o)

Wade Wilson a dit…

avec ou sans, elle est magnifique!

Anonyme a dit…

La Plage, une purge !
je détesterais ce film si je ne le trouvais pas si ridicule.

Wade Wilson a dit…

La Plage, un film envoûtant à l'atmosphère étrange... Une réussite totale!