lundi 18 février 2008
DIRTY DANCING (EMILE ARDOLINO, 1987)
La St Valentin laisse des traces, et bouscule quelque peu les habitudes. C’est ainsi que j’ai eu l’occasion de revoir Dirty Dancing, film culte pour toutes les jeunes filles de l’époque qui craquaient forcément pour le beau Patrick Swayze…
Les années 60, l’été bat son plein, Bébé et sa famille arrivent dans un village de vacances luxueux afin d’y passer une semaine au soleil. Tout commence très pépère avec des activités standard, cours de danse multi-âge où les ados côtoient le 3ème âge. Tout cela est bien inoffensif pour la jeune et naïve Bébé, mais l’apparition du playboy Johnny va tout bouleverser…
Manager de l’équipe d’animation de l’hôtel, Johnny est un excellent danseur toujours prêt à éblouir les foules avec sa partenaire Penny (Cynthia Rhodes, spécialiste des films de danse: Flashdance, Staying alive…). Mais lorsque cette dernière ne peut plus assurer les représentations, Bébé et sa démarche gauche vont entrer en scène. Elle relève tout simplement le défi de réussir à remplacer Penny pour une audition, et elle va se mettre à travailler dur pour y arriver. Tout ça en secret de ses parents évidemment, ce qui ne va pas être une mince affaire…
Tout le monde connaît ces images de Patrick Swayze et de sa partenaire, ainsi que la bande originale ultra classique (Swayze y a même poussé la chansonnette pour un She’s like the Wind romantique à souhait), et 20 ans après sa sortie, il faut reconnaître que le film a plutôt bien vieilli. Cette histoire d’adolescente qui découvre sa personnalité est universelle, et fonctionne grâce à un casting juste et motivé. Jennifer Grey est particulièrement étonnante dans ce rôle, et son jeu empreint de naturel et de timidité fait de son personnage une jeune fille attachante et drôle. A la plastique du beau gosse, elle oppose donc une personnalité plus profonde. Mais les apparences sur le beau Johnny vont éclater à son contact, et l’amour va se mêler de tout ça…
Techniquement, le film d’Ardolino déroule un récit concis basé sur le fameux défi de Bébé, mais la multiplication des personnages permet d’englober le tout dans une atmosphère 60’s recréée avec grand soin. Que ce soit pour les voitures, les vêtements, chaque détail nous plonge dans cette époque qui voulait se démarquer de son passé en se réinventant, comme c’est le cas de cette dirty dancing. Sensuelle et instinctive, cette danse ressemble à une parade amoureuse en y mêlant de la rudesse et de l’improvisation, laissant les corps se découvrir l’un l’autre dans une étreinte inédite. Le propos est à la fois amusant et sincère, et ces dizaines de jeunes qui s’adonnent à cette pratique donnent une véritable impression de liberté à travers leurs mouvements et leur attitude. Les séquences d’entraînement sont particulièrement belles, avec le porté dans l’eau, où les tests d’équilibre su le tronc d’arbre. Il y a un aspect résolument naturel dans cette approche de la danse, qui convoque à la fois une volonté de modernité et une sagesse plus ancienne, avec l’ajout d’un aspect charnel sans équivoque.
C’est justement l’apprentissage de sa propre sensualité que va faire Bébé, et c’est à son passage de l’adolescence à l’âge adulte que l’on va assister. Sa métamorphose va s’opérer par petites touches, mais va voir peu à peu les hésitations de la gamine céder leur place à l’assurance d’une jeune femme. Une transformation irrémédiable qui s’accompagnera forcément de déceptions (les mensonges à son père), mais qui la verra s’affirmer inexorablement. Jennifer Grey est excellente dans ce rôle, et vole la vedette à un Patrick Swayze qui sera véritablement lancé par ce film. Bizarrement, Grey ne verra pas sa popularité augmenter, et fera encore une poignée de films sans devenir une star. La faute à un physique finalement banal? Dommage en tout cas, car elle crève l’écran dans ce film.
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4 commentaires:
Now, I've had the time of my life
No I never felt this way before
Yes I swear, it's the truth
and I owe it all to you !
'Cause Iiii haaaad the time of my life
And I've searched through every open door
Till I've found the truth
and I owe it all to youuu !
Et c'est là, sur le "you", que l'on se foule le poignet normalement !
- T'es sûr que tu veux pas tenter le porté à deux mains ?
- Pfff, attends, tu m'as regardé ? Vas-y, tout ce que tu as à faire, c'est prendre de l'élan.
- Tu vas pas me laisser tomber hein ?
- Te laisser tomber, hahaha, jeune écervelée ! Même si ça arrivait, tu ne te ferais pas mal, le sol est meuble.
- Heu, meuble, c'est du gravier quand même.
- Oui, justement, c'est souple ça, c'est comme du coton.
- Du coton...je suis pas sûre hein.
- On s'en fout de toute façon puisque je vais pas te laisser tomber. Allez, vas-y !
La fille prend de l'élan, elle se rapproche de plus en plus, elle saute, on se dit qu'elle a l'air bien plus massive de près, on tente de la rattraper, le poignet fait "crack" et elle se ramasse par terre, se freinant à l'aide du visage.
- Aaaah, tu m'as dit que tu me rattraperais !
- Putain, tu m'as retourné le poignet ! Je t'ai jamais dit de venir si vite !
- Tu m'as dit de prendre de l'élan !
- Mais pas comme un kamikaze qui fond sur un porte-avion ! Tu m'as retourné la main connasse !
- Et ton sol meuble à base de graviers, tu sais où j'vais te l'foutre connard ?
etc., bref, le romantisme, c'est dans les films et UNIQUEMENT dans les films !
;o)
Excellent! Je me suis bien roulé par terre avec tes conneries! Cela dit tu as très bien résumé le film je trouve, dans toute sa grâce et sa finesse... Mdr
N'importe quoi !
après dirty dancing sur l'apprentissage de la danse, Dirty Hoover sur l'apprentissage de l'aspirateur.
Dans ta cuisine vilaine morue!!
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