jeudi 14 février 2008
A LA POURSUITE DU DIAMANT VERT (ROBERT ZEMECKIS, 1984)
Sorti la même année que l’excellent Indiana Jones et le Temple maudit, ce A la Poursuite du Diamant vert veut surfer sur la vague du succès des aventures du Dr Jones. Mais il n’en possède ni la saveur, ni le souffle épique, et cette aventure de pacotille a beaucoup de mal à démarrer…
Romancière en mal d’amour, Joan Wilder se retrouve embarquée en Colombie après avoir reçu par courrier une carte indiquant l’emplacement d’un trésor. Sa belle-sœur a été kidnappée par des hommes qui souhaitent récupérer la fameuse carte. Outre un point de départ un peu tiré par les cheveux (il suffisait de se rendre chez elle et de la récupérer, la carte), tout le reste sera à l’avenant avec un Michael Douglas qui ne fera pas oublier Harrison Ford, des méchants crocodiles qui ne s’en prennent jamais aux gentils, des militaires rebelles bidons et un Danny de Vito quota comique vite essoufflé.
Si le souffle de l’aventure pointe au début, il est vite desservi par un traitement totalement inoffensif qui dénaturera la notion même d’épique, laquelle va s’en retrouver réduite à sa plus simple expression. Les méchants ne font pas peur et possèdent le charisme de leurs homologues cartoonesques (avec un côté Sam le pirate pour le grand méchant), et le scénario joue sur l’éternel conflit entre l’homme de la nature et la femme de la ville, n’apportant au passage aucune nouveauté au sujet et pire, aucune émotion aux personnages. Vide de sens, vide d’intérêt, A la Poursuite du Diamant vert est le genre de film qui faisait illusion à 10 ans, mais qui ne possède finalement pas autant d’esprit aventureux que dans les souvenirs. C’est bien simple, on se fout littéralement de savoir s’ils vont récupérer le fameux diamant vert, qui semble aussi faux que le film lui-même.
Zemeckis n’est pas Spielberg sur ce coup-là, et Jack Colton est plus proche d’un Allan Quatermain que du docteur Jones. Le personnage du baroudeur interprété par Michael Douglas est terne, et celui de la jeune femme éperdue campé par Kathleen Turner n’est ni sexy, ni envoûtant, ni intéressant. 2 ans plus tard sortira néanmoins une suite confiée aux bons soins de Lewis Teague, Le Diamant du Nil. Mouais…
Les raccourcis scénaristiques et autres procédés cinématographiques en font un produit vide, destiné à contenter des bouffeurs de péloche en mal d’exotisme. Du très mauvais film d’aventure en somme, enterré par un final aussi niais que possible avec le fameux bateau de Colton arpentant les rues de new York. Une sorte de romantisme de baroudeur qui contentera la perruche mal-aimée, mais qui est avant tout du grand n’importe quoi n’obéissant à aucune logique. Un manque de crédibilité qui se retrouve dans l’intégralité du film, rien que dans les scènes de mitraillages où les héros pourraient se faire toucher cent fois mais qu’ils continuent à se parler en évitant les balles. Si c’était parodique ça passerait, mais en l’état, y a pas moyen…
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4 commentaires:
Je me rappelles de ce film, je l'ai vu y a super super longtemps (genre quand j'étais au collège).
Même à l'époque, j'avais trouvé ça plus que moyen. Pourtant je n'étais vraiment pas difficile en ce temps là...
Franchement j'adorais les 2 films à l'époque, je trouvais ça tellement... aventureux. Disons qu'il reste au moins les souvenirs!
Moi à l'époque j'avais 12 ans et je trouvais ça plutôt pas mal de se taper la chieuse tout en roulant des mécaniques.
Bon, le temps a passé, et on n'a pas tous une jungle hostile sous la main pour faire frémir la pintade de service...(la jungle, ça aide, c'est clair, et pour avoir testé, le parcours de santé en forêt ne procure pas toujours les mêmes avantages)
;o)
Dans le genre "coup de vieux", j'ai revu y'a pas trop longtemps Cobra (avec Stallone) sur la TNT et...houlalaaaa, que c'est mauvais !!
Enfin, ça n'a qu'un quart de siècle, encore 25 années et ça aura un doux parfum désuet et nostalgique.
Cobra je ne l'ai pas revu depuis ma tendre enfance, mais à l'époque déjà il me paraissait bien faiblard. Mais on ne sait jamais, si je retombe dessus...
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