Préparez-vous à un périple unique avec ce documentaire étonnant qui nous mène aux quatre coins du globe, en offrant des images rares et somptueuses. Initié par la BBC, cet ambitieux projet sera concrétisé après une aventure humaine de 5 années, pendant lesquelles plusieurs équipes de reportage se sont immiscées en pleine nature avec des moyens jamais vus encore pour un documentaire. L’aspect technique est indissociable des beautés révélées par ce film, et la vision globale de notre planète déjà saisissante en elle-même, l’est encore plus au vu des efforts incroyables ayant été mis en œuvre afin de donner naissance à ce film.
La beauté des séquences et l’incroyable rendu des couleurs sont dus au matériel numérique utilisé, qui confère au film une picturalité hors norme. Les textures des étendues glacées du Pôle Nord, l’immensité du désert du Kalahari, la luxuriance des forêts tropicales… Chaque région présentée possède un aspect qui lui est propre, mais chacune possède cette puissance évocatrice qui nous replace à notre si petite échelle d’être humain. Cette immense balade est baignée dans un souffle constant qui ne peut que fasciner; la beauté simple et pure du monde tel qu’il a rarement été vu.
La séquence de la Salto Angel au Venezuela est à ce titre incroyable et vertigineuse, filmée grâce au procédé de Cinéflex, qui consiste en une caméra pouvant tourner sur 360 degrés, et fixée à l’avant d’un hélicoptère. D’une maniabilité sans précédent, cette caméra donne véritablement l’impression de voler, et la liberté de mouvement qu’elle permet se ressent énormément dans ce film. Une autre géniale invention est la cinébulle créée par le Français Dany Cleyet-Marrel, qui est en fait une montgolfière sans nacelle, remplacée par deux sièges et une caméra. Destinée au départ à glisser sur la canopée, elle a été largement utilisée dans Un Jour sur Terre pour donner vie à des séquences aériennes de toute beauté.
L’utilisation d’une caméra à très grande vitesse permet de décomposer des séquences de manière incroyable, notamment lors de l’attaque d’un félin qui attrape sa proie en 5 secondes. Le procédé utilisé distend l’action et en accentue la dimension dramatique de manière très significative. Le fait de pouvoir décortiquer à l’envie des séquences trop rapides pour l’œil nu est complètement fascinant, et celle avec les requins blancs est réellement impressionnante.
La magie qui se dégage de ce film est corrélée à ces innovations techniques, mais ces outils sont là pour montrer à quel point notre planète est étonnante et vulnérable. Le message écologique qui ressort du film est à la fois discret et efficace, et ce voyage à travers les continents, même s’il est un nouveau cri d’alerte, est avant tout un tour du monde hallucinant. Les images époustouflantes qui se succèdent pendant 1h30 sont parmi les plus belles qu’il m’ait été donné de voir. De la migration des éléphants aux aurores boréales, des chutes Victoria à l’Himalaya, Un Jour sur Terre est une véritable invitation au voyage, qui vous laissera une impression de sérénité et de calme, tout en n’omettant pas le caractère si fragile de toute cette diversité.
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