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dimanche 14 septembre 2008

MIRRORS (ALEXANDRE AJA, 2008)


Sorti le 10 septembre 2008


La Colline a des Yeux date déjà de 2 ans, et c’est avec impatience que l’on attendait le nouvel effort d’Alexandre Aja. Il s’agit encore d’un remake, celui d’une production coréenne sortie en 2003 nommée Into the Mirror et réalisée par un certain Sung-Ho Kim. Aja a réussi à recruter Jack Bauer, et il écrit le scénario avec son compagnon de toujours Grégory Levasseur. Bref, il a tous les atouts en mains pour réaliser un film bien flippant dont il a le secret!
L’effet Colline crée forcément une grosse attente, et Mirrors ne manquera pas d’en décevoir certains. Mais même s’il ne parvient pas à retrouver la force brutale qui animait le remake de Wes Craven, Aja livre un film de flippe réussi. En nivelant son récit pour qu’il entre dans les standards hollywoodiens horrifiques actuels, Aja s’est certes un peu abandonné à la facilité, mais son talent indéniable fait tout de même de Mirrors un produit abouti et honnête.


L’histoire suit un ex-flic embauché comme gardien dans un immense centre commercial désaffecté, et d’emblée l’atmosphère gothique nous prend à la gorge. Les rondes nocturnes de Jack Bau… De Ben Carson font bien monter le suspense grâce à une mise en scène soignée et à une gestion de la temporalité intelligente. Les décors sont tout simplement fantastiques, et l’atmosphère oppressante qui se dégage de ces plans renvoie ni plus ni moins à l’excellence de la série Silent Hill (les jeux hein…), et prouve s’il en était encore besoin qu’Aja n’a pas son pareil pour créer l’angoisse.
Bien sûr, les personnages sont souvent trop lisses, et l’énième trauma qui va faire plonger le personnage principal dans un univers glauque et tragique est déjà vu, mais au détour d’une scène ou deux, l’émotion affleure véritablement grâce à la composition de Sutherland, habitué à souffrir dans 24h Chrono. Les conséquences de la scène du bain sont poignantes, et Jack B. confirme tout le bien que l’on pense de lui!


La scène de la baignoire, justement. Je ne dévoilerai rien, je dirais simplement qu’elle est vraiment dure et qu’elle démontre un savoir-faire éprouvé. Une scène radicale et techniquement parfaite, qui sera suivie par d'autres séquences bien saignantes qui devraient faire grimper le niveau d’angoisse très rapidement.
L’utilisation des surfaces réfléchissantes est techniquement et scénaristiquement excellente, Aja jouant avec la perception du spectateur et testant les diverses possibilités qu’offre un tel procédé. Le mal se cachant derrière les miroirs, il est très difficile de les éviter… Mirrors sombre dans la parano lorsque Jack Bauer tente de convainvre ses proches de ce qui est en train de se passer, et Aja joue aussi sur la thématique de la folie. Une thématique classique et peut-être pas l’élément le plus marquant du film, mais elle fait avancer un récit balisé qui se déroule sans écarts.
Mirrors n’est certes pas un grand film dans la lignée de Haute Tension ou de La Colline a des Yeux, mais il n’est pas non plus un vulgaire B movie sans ambition. Ses qualités certaines sont moins immédiates, mais elles permettent de passer un moment bien flippant en racontant une histoire basique mais réussie. Aja, vite, va tourner Piranha 3-D!


2 commentaires:

Matt Murdock a dit…

J'ai l'intention de le voir celui là. Faut juste que je me trouve le temps et c'est bon.

Wade Wilson a dit…

Il vaut le coup d'oeil, mais simplement ne t'attends pas à retrouver la rage de La Colline!