Anthony Hickox a connu son heure de gloire à la fin des années 80 et au début des années 90, avec des œuvres comme la série des Waxwork ou un épisode d’Hellraiser. Malheureusement cette époque est révolue, et il en est réduit à tourner des actioner mous du gland avec un Steven Seagal plus très porté sur le coup de tatane.
Les choses commençaient plutôt bien, et Hickox se la jouait même Tony Scott avec des décadrages et une lumière plutôt stylisée. Le genre de truc qu’on voit très rarement dans une production de ce genre, ce qui était de bon augure. Mais la suite du film va vite faire déchanter, et la mission dont je ne me rappelle même pas le but va voir une équipe de repris de justice se battre contre… Ben j’ai carrément oublié en fait, et je crois que c’est ce qui se passe aussi dans le film, où des soldats sont victimes de manipulations du cervelet. Bon, on a regardé ce film juste après Delta Force 2, la comparaison n’est pas facile pour Seagal; mais franchement, ce film est une bonne grosse daube comme on en faisait à la pelle dans les années 80, le charme en moins. Ca fait toujours plaisir de voir qu’il y a des artisans respectueux du travail de leurs aînés, et prêts à perpétuer des traditions ancestrales.
Bref, Piège en Eaux profondes (les traducteurs se sont pas foulés, le truc sort en DTV, on va lui donner un nom qui rappellera l’heure de gloire de Seagal: Piège à grande Vitesse, et le tour est joué. Et en plus, les fans de Bruce Willis tomberont peut-être dans le panneau: Piège en Eaux troubles. Bravo les mecs!) est franchement difficile à regarder, et le fun mensonger du début est très vite rattrapé par une chape de plomb bien pesante.
Surprise, Vinnie Jones est de la partie! L’excellent acteur british vient faire le mariole dans le rôle d’un soldat pur et dur à qui on la raconte pas, et même lui ne parvient pas à sortir le film de l’ennui. Sinon il y a bien un gars qui s’appelle Steven Seagal qui joue dedans, mais son charisme n’est pas ce qui se fait de mieux… Un détail sympa pour ceux qui oseraient tout de même affronter la vision de ce film: observez bien l’éclairage des plans sur Seagal, vous allez voir qu’il a sa lumière à lui, et que même s’il discute avec un gars qui est en lumière neutre, il bénéficiera lui d’une lumière plus tamisée. Un choix artistique destiné à renforcer l’aura du combattant? Non, juste une obligation pour cacher le double menton de Steven! C’est super marrant, et on dirait vraiment Marlon Brando dans Apocalypse now.
Mais où sont donc passés Nico, Désigné pour mourir et autre Justice sauvage? Steven Seagal n’a plus la pêche d’antan, et c’est bien dommage! Encore un film passoire, le genre de truc dont on se rappelle pas deux minutes après l’avoir vu. J’ai vraiment l’impression d’avoir été zappé par les Men in Black…
2 commentaires:
ouep bien pourri ce Steven....après un début sympa, je me suis ennuyé comme la mort et j'ai matté ce truc en accéleré
T'es sûr que t'avais accéléré? Ca me semblait bien long en tout cas...
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