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salem center: GERARMER 2008: SEANCE 2: SOLITAIRE (GREG McLEAN, 2007)

mercredi 30 janvier 2008

GERARMER 2008: SEANCE 2: SOLITAIRE (GREG McLEAN, 2007)


Après l’ambiance à moitié oppressante de L’Orphelinat, Jimmy, Reb Brown, Mother Firefly et moi courons à la voiture afin de nous rendre à l’Espace Lac. Nous sortons de la première séance, il est 10h 45. Déterminés à voir Solitaire, nous sommes malheureusement conscients de la quasi-impossibilité d’arriver à temps pour la projection de 11h, surtout qu‘elle est réservée à la presse. Nous courons malgré tout à la voiture avec l’espoir secret d’arrêter le temps, et nous retraversons la ville. La foule est bondée devant le Casino, mais nous ne perdons pas espoir. Nous poursuivons notre route le long du lac, et le destin se met en marche. Une voiture sort de son emplacement de parking, la seule place à des lieues à la ronde! Ni une ni deux, nous sommes garés, et nous commençons à courir comme des dingues vers la salle. Mais comment entrer dans une séance réservée prioritairement à la presse, et où nos pass journaliers sont probablement insuffisants pour dénicher 4 sièges? Pourtant à l’entrée (10h55), personne. Pas de problème pour passer, et un soulagement intense quand nous arrivons directement dans la grande salle, et que nous trouvons des places de côté. Derniers arrivés, mais on a réussi!
Ca fait 2 minutes que nous sommes assis, et des applaudissements se font entendre juste derrière. Un bonhomme barbu se fait prendre en photos, c’est le président Stuart Gordon! Suivront le tout petit Takashi « J’ai pondu 6 Grudge » Shimizu, la belle Kristanna « Terminatrix » Loken, le très vieux Ruggero Deodato, le sympathique Neil Marshall… Mais après quelques signatures, c’est l’heure de voir la véritable star du moment, et les lumières s’éteignent. Le croco va surgir…


Sortie le 13 août 2008

Après un premier long prometteur mais surfait (comprenez une première heure véritablement belle avec despersonnages fouillés, et une fin sombrant dans le ridicule avec un tueur en mie de pain), Greg McLean donne un petit successeur à son Wolf Creek. L’argument de départ a de quoi faire fantasmer tout amateur de cinéma bis qui se respecte: un bon gros trip sur les eaux marécageuses d’Australie, avec un bon gros croco géant à affronter. Ca fait saliver non?
Le générique est puissamment immersif, avec cet aspect naturaliste et ces paysages à couper le souffle. On est bien loin du bayou américain, et l’ampleur desdécors suffit à suggérer l’isolation que vont connaître les quelques touristes embarqués à bord du Suzanne, petit bateau de loisirs destiné à côtoyer les croco en toute sécurité.

Tout commence donc comme une attraction seulement ternie par la chaleur et les mouches. La présentation des personnages s’avère subtile et intelligente, et on se dit que la base de Wolf Creek est respectée. L’action ne va pas tarder à démarrer, et après quelques autres aperçus de la beauté de ce pays, la première attaque a lieu. Le bateau est percuté de plein fouet par une masse énorme, lui faisant prendre l’eau et obligeant les occupants à se réfugier sur un minuscule îlot. Piégés et terrifiés, les touristes et la guide vont être confrontés à un crocodile qui n’a pas l’intention de les laisser quitter son territoire…
Si les scènes d’action sont plutôt tendues, il y a tout de même un problème majeur avec les personnages. Autant ils apparaissaient réalistes au début, autant ils ne sont finalement plus que des figures archétypales, ce qui amoindrit considérablement la portée psychologique. Ce qui est bien dommage, Radha Mitchell composant une autochtone rude et délicate à la fois. Mais Michael Vartan ne parvenant lui à donner aucun relief à son personnage.


Par contre les effets visuels sont excellents, et la structure du croco ainsi que les séances de bouffe sauvage sont vraiment réalistes. Mais le final dérive rapidement vers le bon gros n’importe quoi au détriment d’un réalisme peut-être trop attendu. La lumière totalement artificielle du film gâche aussi énormément les scènes, notamment les scènes nocturnes qui font vraiment studio.
Le deuxième effort de Greg McLean est donc une grosse déception, qui s’avère plus proche du fun Frankenfish que d’un stressant Dents de la Mer en mode fluvial. Greg McLean a probablement voulu éviter la redite et offrir un spectacle plus cool, mais même en acceptant l’argument de la décontraction, Solitaire n’est pas le film de flippe annoncé (ou fantasmé?). Une scène finale totalement ridicule achève d’emballer le tout, et on reste sur le sentiment que tout ça aurait pû être bien meilleur...

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