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salem center: GERARDMER 2008: SEANCE 3: END OF THE LINE (MAURICE DEVEREAUX, 2006)

jeudi 31 janvier 2008

GERARDMER 2008: SEANCE 3: END OF THE LINE (MAURICE DEVEREAUX, 2006)



12h40. Sorti du McLean, nous reprenons la route à toute vitesse pour arriver à la séance de 13h au cinéma Paradiso, situé à nouveau de l’autre côté de la ville (j’exagère un peu, en bagnole c’est à 5 minutes en fait). Nous arrivons à l’entrée où il y a peu de monde, la gratuité de la séance faisant peut-être craindre à certains l’inanité du produit. C’est vrai que le Creep-like s’annonce ronflant, sur fond de secte débile, mais qu’à cela ne tienne, il nous faut patienter jusqu’à 16h pour voir [REC], autant se mettre quelque chose sous la rétine. Nous entrons donc facilement dans la petite salle, et nous nous installons sur des sièges difficiles. Pauvres de nous, nous n’avons pas encore conscience que nous les reverrons encore deux fois, ces sièges...L’attente est très courte, et après une énième glace gratos filée à l’entrée par de sympathiques ice-girls, nous voilà plongés rapidement dans le métro canadien… Cette séance n’est pas présentée en 35 mm, mais en vidéo. Pas grave, on verra bien ce que ça vaut.





Le début met tout de suite dans le bain, et le premier sursaut est rapide et inattendu. Mad Movies semble avoir eu le nez creux pour ce film, puisque les inédits vidéos sont de leur ressort. La première scène est donc réellement flippante et l’enchaînement va se faire assez rapidement. Des suicides inexpliqués, des disparitions dans le métro, une secte de fanatiques très dangereux… Le mélange me semblait improbable, mais les qualités conjuguées d’un scénario malin et d’une réalisation dynamique font de ce film une véritable surprise, à l’opposé du Z qu’il semblait être. Plus poussé que le Creep de Christopher Smith, End of the Line va jusqu’au bout de ses parti-pris, quitte à verser dans le gore pur mais jamais gratuit.

Les différents protagonistes sont tous des inconnus, mais ils sont franchement bons! Que ce soit la manga girl à la fois parodique et attachante, le sadique effrayant et débile à la fois, ou tous les autres finalement, le casting est excellent pour cette petite bande résolument trash. Une pincée d’érotisme, un zeste de fin du monde, un grain nocturne poisseux et une disposition temporelle étonnante et efficace, End of the Line s’avère être un très bon B movie!

L’aspect religieux est traité avec humour et sadisme, et les frères et sœurs de la Voix sont des individus complètement lobotomisés, qui ont pour mission de tuer ceux qui se détournent du Seigneur afin de les sauver. Evidemment, les passagers sains d’esprit préféreraient ne pas être sauvés du coup, et se lancent dans une fuite éperdue à travers les galeries de métro et les couloirs parallèles. L’ambiance est résolument sombre, et les pointes d’humour qui s’élèvent sont toujours surprenantes. Une maîtrise totale donc pour ce 4ème long d’un réalisateur-scénariste très motivé, ce qui donne rudement envie de voir les films de ce Maurice Devereaux. Le probablement bien nommé Slashers en premier…
Bref, si vous voulez de l’horreur souterraine bien sadique et gore sur fond d’apocalypse, avec en prime une satire frontale de la religion, ne faites pas l’impasse sur cette petite perle taillée avec soin, dont les reflets sanglants brillent bien plus efficacement que certains films à l’épouvante trop propre…

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