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salem center: GHOST RIDER 2099 (LEN KAMINSKI, CHRIS BACHALO, 1994)

jeudi 24 janvier 2008

GHOST RIDER 2099 (LEN KAMINSKI, CHRIS BACHALO, 1994)


Après Spider-Man, Ravage, Fatalis, le Punisher, les X-Men et Hulk, l’univers 2099 voit aussi débarquer son Ghost Rider, version informatique du célèbre démon qui avait déjà pris possession des corps de Johnny Blaze et de Danny Ketch au vingtième siècle. Dans ce futur alternatif, c’est Kenshiro Cochrane qui s’y colle et qui incarnera le motard vengeur afin de lutter contre les corporations et l’autorité.
Le nouveau Ghosty a plutôt belle allure, avec ses traits effilés et aérodynamiques. Son volume surdimensionné semble aléatoire et changeant, et son aspect chromé en fait une extension parfaite de sa machine. C’est un look finalement très Terminator que propose Chris Bachalo, et son choix s’avère efficace. La mise en images de Transverse City se fait dans des tonalités sombres augmentant l’ambiance glauque des bas-fonds, permettant à Len Kaminski de développer un scénario axé sur les différences de classes et les abus de pouvoir. 2099 se veut le reflet des préoccupations écologiques et sociales de notre époque, et Ghost Rider ne déroge pas à la règle.
L’expansion de cet univers alternatif se poursuit donc, mais la multiplication des séries commence à donner lieu à des répétitions. Le combat de Ghost Rider est certes transféré dans une autre ville que Spider-Man, Fatalis ou les X-Men, mais les idées sont finalement semblables. Au-delà de son aspect physique intéressant, Ghost Rider se retrouve lui aussi à courir après les méchants et à être poursuivi par la police comme les autres héros, et seuls quelques accès de violence le démarquent de ses congénères.



Reste un look futuriste séduisant qui emprunte à tout un pan de la science-fiction américaine, de Blade Runner à Robocop, et qui crée un lien particulier entre le monde réel et le monde virtuel. Ce Ghost Rider n’a rien à voir avec le démon Zarathos qui s’insinuait dans l’esprit de Blaze ou de Ketch, et ressemble davantage à un programme intégré dans l’esprit de Cochrane.
Une particularité assez agaçante de cette série est de multiplier les onomatopées chères à notre bon vieux Batman de 1966. Les kkrinch, skrootch et autres spfft remplissent les cases comme autant de vides scénaristiques à combler, et le résultat est paradoxal puisque cela nuit finalement à l’action. Une dimension assez cartoonesque qui dénature le propos apocalyptique de la série. Les bruitages sont d’ailleurs hors propos voire carrément faux, ce qui est tout de même particulier.
Reste donc un visuel sombre et un Ghosty ravageur, en espérant que les épisodes suivants épureront tout ça et lui donneront la dimension tragique qu’il mérite.


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