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salem center: MEPHISTO (AL MILGROM, JOHN BUSCEMA, 1987)

lundi 28 janvier 2008

MEPHISTO (AL MILGROM, JOHN BUSCEMA, 1987)


Un petit plaisir bien 80’s avec cette mini-série en 4 parties centrée sur le démoniaque Méphisto, incarnation du Mal aussi diabolique que fourbe, qui va tenter de voler des âmes successives afin de s’approprier la plus puissante possible. Un jeu éprouvant pour ses victimes, mais la résistance fait face!
L’imagerie crépusculaire de John Buscema est gentiment rétro, avec ses démons difformes hantant l’Enfer et un Méphisto bien poseur juché sur son trône. L’esprit manichéen des années 80 réduit forcément la portée du récit, qui ne se prend jamais pour autre chose qu’un sympathique divertissement. Si l’on accepte l’absence de toute prétention véritablement émotive, on se retrouve avec un comics au dynamisme bien dosé dont les multiples protagonistes donnent matière aux bassesses de sa majesté diabolique.
C’est ainsi que Méphisto va être successivement confronté aux Fantastiques, à Facteur-X, aux X-Men et aux Vengeurs. Un programme qui s’annonce rythmé et dont le caractère répétitif des confrontations n’annule finalement pas le plaisir. Symptomatique des crossover qui ont commencé à se multiplier après les 1ères Guerres secrètes (1984), Méphisto déroule un récit davantage centré sur les personnages que sur une intrigue finalement simpliste. Mais la recette fonctionne, et les oppositions physiques et verbales entre les deux camps sont menées avec une efficacité toute naïve, qui voit des super-héros prêts à tomber dans les pièges pernicieux du maître des Enfers. Comme il l’avait fait pour Faust, les contrats qu’il propose aux héros les font bien hésiter… Les illusions qu’il crée vont causer des réactions désastreuses, et Méphisto se lance dans la collecte des âmes avec une joie non dissimulée.



Quelques trouvailles scénaristiques donnent du sens à ce récit somme toute assez simple, et c’est le cas notamment lorsque Malicia croit pouvoir sauver ses amis grâce à son pouvoir lui permettant de prendre leurs capacités et leurs souvenirs par simple contact. Par extension, c’est dans leur âme même qu’elle puise, et elle tente de le faire avant que Méphisto ne parviennent à se les approprier lui-même. Le scénario d’Al Milgrom joue donc sur les retournements de situation inattendus et des interventions soudaines. Et même si tout se termine bien, le caractère retors de Méphisto est tel qu’il semble bien encore profiter de son apparente défaite…
En bref, on peut qualifier ce récit de basique, mais il est constitué des éléments typiques des comics 80’s avec leurs héros valeureux et leur indispensable Némésis. L’atmosphère maléfique est donc secondée par un traitement naïf, et le potentiel maléfique du personnage n’est certes qu’effleuré; mais un crossover où l’on croise Wolverine (encore appelé Serval à l’époque), la Chose, Captain America, Miss Hulk, Thor et encore une dizaine d’autres ne peut finalement qu’être sympathique…


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