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mardi 11 mars 2008

CAGE (LANG ELLIOTT, 1989)


Cage fait partie de ces films aperçu dans les pages d’un magazine ou entrevu sur le rayonnage d’un vidéoclub poussiéreux, mais que je n’ai jamais réussi à voir. Au fil du temps, ces films acquièrent une aura particulière faite de fantasmes cinéphiliques et d’espoirs conservés. C’était l’ère de la VHS à rembobiner, et ce qui était ringard à l’époque est bien en passe de devenir collector… Et après toutes ces années, j’ai enfin atteint mon but.
L’attrait majeur du film résidait évidemment dans les combats à morts situés sur un ring scellé par une immense cage d’acier. Le choc de la mise à mort, les références avouées à la WWF, tout concourrait pour faire de Cage un prétendant au titre de film d’action ultime (j’avais 10 ans à l’époque des faits, je précise). Le second élément incontournable du film était la présence de Lou « Hulk » Ferrigno, aussi balaise qu’une montagne à côté de moi tout chétif. L’impressionnant colosse me fascinait déjà dans la série dédiée au géant vert, et l’imaginer être encore plus violent était à peine concevable. Le temps a filé, les VHS se sont faites plus rares, et Cage avait presque été oublié. Jusqu’à ce que je tombe dessus chez Reb Brown (pas le vrai, celui de Gérardmer). Après une année passée à repousser le visionnage de ce Graal pour cause de Clash of the Ninjas, Forest Warrior et autre Robowar, le moment est enfin venu d’assister à ce spectacle. Lou Ferrigno rencontre Reb Brown (le seul, l’unique).


Cage date de 1989, et possède encore l’esprit too much des actioner d’antan. Schwarzie et Sly sont encore dans le coup, et l’absence de scénario travaillé ne pose pas encore trop de problèmes. Ferrigno et Brown incarnent deux vétérans du Vietnam qui tiennent un restaurant tranquille et se remettent de leur expérience. Difficilement pour Ferrigno qui en est ressorti amoindri psychologiquement après s’être fait tirer dessus. Respectivement nommés Billy Thomas et Scott Monroe, les deux gaillards vont se retrouver mêlés à des affaires louches sur fond de combats clandestins, avec les communautés italienne, asiatique et latino sur le dos. Un bordel monstre qui va obliger Billy à remonter sur le ring.


Après les présentations des personnages dans une veine très gay friendly du plus bel effet comique (les tapes dans le dos, les sourires super-amicaux et les dialogues naïfs sont très drôles), le film peine à trouver son rythme de croisière. Pourtant, quelques séquences bienvenues égayent le métrage, notamment une descente musclée dans le repaire des Latinos par un Reb Brown en mode vigilante, fusil à pompe et air de Dolph Lundgren à l’appui. Mais l’attente principale (LA CAGE!) est souvent repoussée, et les 2-3 combats auxquels on peut enfin assister ne suffisent pas à apaiser mon désir de geek. Les combats sont plutôt de bonne facture, bien bourrins et violents, mais il n’y en a tout simplement pas assez pour un film dont le principe repose dessus. Et c’est bien dommage, car si on enlevait les quelques longueurs dialoguées et qu’on accentuait les scènes de baston, on pourrait être devant un B bien gaulé à voir avec des chips ou une pizza. En l’état, la déception est quand même présente, même si de bonnes surprises arrivent.
C’est le cas avec le personnage de Tiger Joe, joué par l’inusable et incontournable Al Leong , celui-là même qui jouait le bad guy dans TOUTES les séries 80’s (Pour l’Amour du Risque, K2000, Magnum, l’Homme qui tombe à pic, l’Agence tous Risques et j’en passe), et qui électrocutait Martin Riggs dans L’Arme fatale. Et oui, vous le connaissez tous ce moustachu au yeux bridés et aux cheveux long! Ou encore Danny Trejo dans un de ces premiers rôles, et qui pour la peine n’est même pas crédité au générique! Lui aussi vous le connaissez, ce latino buriné à la moustache et aux cheveux longs révélé dans le Desperado de Rodriguez dans LE rôle de sa carrière, Machete (qui devrait trouver la consécration dans l’oeuvre éponyme que lui vouera Rodriguez cette année si tout va bien)!
Quelques émotions quand même donc, malgré la déception de l’ensemble. Mais bon, pour trouver des pépites il faut parfois passer par des oeuvres non dégrossies…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Une vraie madeleine de prout.Merci

Wade Wilson a dit…

Pas de quoi sauerkraut!