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dimanche 9 mars 2008

LES SIMPSON LE FILM (DAVID SILVERMAN, 2007)


18 années se sont écoulées depuis la première apparition des Simpson sur la chaîne américaine Fox, en décembre 1989. Cette série connaîtra rapidement un énorme succès, et le créateur Matt Groening et son équipe de scénaristes vont donner toutes ses lettres de noblesse à la famille la plus allumée d’Amérique. Et pour ce long métrage réalisé par David Silverman (qui a travaillé pendant 10 ans sur la série), Groening a employé la quasi-totalité de son cheptel puisque pas moins de 11 scénaristes ont œuvrés afin de créer ce film. C’est pas loin d’être un record on dirait…



Les Simpson le film s’intègre parfaitement dans l’univers connu des habitants de Springfield, et plonge le spectateur dans une intrigue absurde au possible, et comme à chaque fois, révélatrice de vérités bien profondes sur la nature humaine. Mais en prenant comme exemple la famille Simpson, le pathos est balancé bien loin et laisse le champ libre à l’humour. Avec 11 scénaristes sur le coup, on est en droit de s’attendre à un festival de gags et à des dizaines de fous rires. Pourtant, sous ses airs enjoués, ce long métrage laisse un léger goût d’inachevé, comme si le passage sur grand écran avait quelque peu effrayé les instigateurs du projet. Ce film est sympathique et réussi, mais il manque un petit quelque chose pour lui assurer une atmosphère semblable à celle qui existe dans les épisodes télé. L’aventure cinéma se devait d’être grandiose, et l’on se retrouve devant un épisode d’1h 23 qui nous permet de retrouver une grande partie des habitants de Springfield. Alors le plaisir est toujours là, mais il manque un grain de folie supplémentaire afin de faire décoller vraiment le morceau et de passer à la vitesse supérieure.


Les Simpson le film apparaît comme une extension classique de la série, mais qui a perdu un peu de la saveur originelle. En soi, le film reste un honnête divertissement où l’on ne s’ennuie pas, mais la différence avec la série est flagrante. Il s’agit surtout d’une question de rythme, puisque le format de 22 minutes colle beaucoup plus à ces aventures déjantées en offrant une dynamique plus puissante. Au vu de la qualité exceptionnelle de la série, on était en droit de s’attendre à un spectacle un peu plus fou.
Mais ce film reste amusant, et est parsemé de séquences bien drôles, notamment la traversée de Bart à poil sur son skate, qui est menée avec beaucoup d’intelligence par les scénaristes et les dessinateurs, et qui fait bien référence à un certain Austin PowersLes Simpson le film offre des idées intéressantes qui remettent les fondements de la série en question, et la plus importante est la relation paternelle qui s’instaure entre Ned Flanders et Bart Simpson. A la fois émouvante et drôle, cette entente est un événement incroyable, et est très riche scénaristiquement parlant. L’idée de départ d’enfermer la ville de Springfield sous un dôme (qui a dit Highlander 2?) afin de contenir la pollution augmentée par l’inimitable Homer Simpson est bien trouvée, et l’opposition entre la famille et tous les habitants de la ville est plutôt réussie.
Sans être l’épisode super délirant et génial que l’on pouvait attendre, Les Simpson le film s’avère intelligent et drôle, en questionnant toujours de façon détournée la conscience d’une Amérique se repliant sur elle-même, et notamment en ce qui concerne la pollution, sujet majeur de ce film. Avec Green Day comme premières victimes de la pollution du lac, le message est fort… Homer, Bart, Marge, Lisa, Maggie et les autres ont encore de beaux jours devant eux…

7 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est marrant, j'ai vu ça hier soir. Finallement, je n'ai pas été déçu, je trouve qu'ils ont réussi à passer au long métrage assez facilement.

Matt Murdock a dit…

J'aime bien la réference à "une vérité qui dérange" où Lisa n'arrive pas à faire monter son charriot jusqu'en haut de la courbe.

J'ai passé un bon moment.

Spider-Cochon,Spider-Cochon,
il laisse des traces au plafond.
Est ce qu'il peut
se faire une toile ?
Bien sûr que non,
c'est un cochon...

Wade Wilson a dit…

Je n'ai pas vu ce film avec Al Gore, ça vaut vraiment le coup d'oeil?

Nolt a dit…

Si la critique sur le non-engagement des Etats-Unis en matière d'environnement peut sembler en partie justifiée, il ne faut pas oublier que le contexte américain est très différent du nôtre et que, là où la France est habituée à légiférer sur des carcans parfois lourds à porter, les entreprises US, elles, entretiennent une véritable culture de l'initiative citoyenne.
Des firmes comme IBM ou Coca-Cola ont toujours développé des programmes internes en faveur des minorités, de l'environnement ou de leurs propres employés.
Le non-engagement de l'état fédéral ne signifie donc pas une absence de conscience ou d'agissement à d'autres niveaux.

En cela, au moins sur la question de la pollution, je ne pense pas que la position US puisse être qualifiée de "repli sur soi".
Ce qui n'est qu'une critique bien ciblée de la part des auteurs peut passer en France, trop facilement à mon goût, comme une condamnation globale d'un pays qui est, sur de nombreux domaines - l'environnement en tête - bien en avance sur l'Europe.

Matt Murdock a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Matt Murdock a dit…

Est ce que le film d'Al Gore vaut le coup ?
Euh, franchement c'est assez dur de répondre.

D'un coté le film s'attaque à un sujet noble, mais de l'autre, Al Gore utilise des effets de mise en scène un peu trop gros.

Les Simpsons se moquent gentiment de cette dramatisation.
Par exemple, dans UVQD, Al Gore utilise un charriot pour pouvoir atteindre le haut de la courbe de pollution sur son graphique.
Dans les Simpsons, le charriot de Lisa reste bloqué. Les habitants de Springfield trouvent alors que la pollution "n'est pas si importante".

Donc, d'un point de vue plaidoirie, le film d'Al Gore est pas mal. Mais d'un point de vue documentaire, on a connu plus subtile.
C'est un peu comme les 2 derniers films de Michael Moore en somme.

Wade Wilson a dit…

Je suis pas très fan de Michael Moore... J'avais été scotché par Bowling for Columbine, mais les magouilles du type pour faire coller son sujet me déplaisent grandement, ce qui atténue peu à peu la teneur de ses films. En tout cas le film avec Al Gore m'a l'air quand même plus intéressant...