Jurassic Park III est le dernier volet de la trilogie, mais aussi le plus faible. Réalisé par le familial Joe Johnston (Chérie, j’ai rétréci les Gosses, Richard au Pays des Livres magiques), cet opus perd la puissance évocatrice des films de Spielberg qui se contente de produire. On assiste donc à une aventure sans relief qui voit revenir sur le devant de la scène un professeur Alan Grant qui se plaît à se prendre pour un autre archéologue célèbre, le Dr Jones…
Embarqué dans l’aventure afin de sauver un enfant perdu sur la deuxième île (celle du Monde perdu, donc), Alan Grant (Sam Neill) fait équipe avec quelques personnages gentiment farfelus, dont un William H. Macy toujours aussi sympathique en père de famille pas très débrouillard. Mais il est très dommage pour la série qu’elle ait perdu l’excellent Jeff Golblum, ce qui ôte un grand intérêt au film. La caractérisation des protagonistes reste trop superficielle pour créer une dynamique de groupe et pour maintenir un intérêt constant. Et l’idée d’affubler Alan Grant d’un chapeau similaire à celui d’Indiana Jones est un clin d’œil sympathique, même s’il ne lui donne pas pour autant la même prestance…
Si le scénario ne parvient pas à renouveler la formule, la mise en scène ne réussit pas non plus à faire oublier l’efficacité de Spielberg. Les plans sont classiques mais sans profondeur, et même la scène de la volière qui possédait un capital suspens intéressant ne décolle pas vraiment. Un comble pour un film de dinosaures censé fleurer bon l’aventure à l’ancienne! Le montage est évidemment essentiel pour faire ressortir des émotions et pour provoquer des angoisses, mais celui de Jurassic Park III est plus approximatif que celui de ses prédécesseurs, et nous fait regretter à chaque instant que Steven Spielberg ait voulu troquer son siège…
Il y a bien quelques bonnes idées qui surgissent de temps à autre, comme celle du téléphone satellite avalé par le méchant dino, mais le tout sent franchement le réchauffé. Les ptérodactyles annoncés à la fin du Monde perdu font donc une trop courte apparition, et il s’agit encore une fois d’une idée exploitée trop superficiellement. C’est le trait caractéristique de ce film, qui effleure son sujet sans s’y lancer vraiment. Le résultat est une vitrine à effets spéciaux (le grand Stan Winston est toujours aussi bon!) uniquement destinée à surfer sur la vague de la franchise…Pas de grosse trouvaille pour relancer la série donc, et il est bien dommage que l’idée apparue dans la fin du Monde perdu ne se concrétise pas dans ce dernier film, à savoir l’invasion de la ville. Un bon gros trip qui aurait pu s’avérer bien fun! Mais aux dernières nouvelles, cette idée devrait être la base du 4ème opus. Alors même si Johnston se retrouve encore aux commandes, on peut toujours espérer une conclusion savoureuse à cette épopée…
2 commentaires:
ouep plutot d'accord même si je trouve que le plus pourri des 3 c'est quand même "le monde perdu" de Steven Spielberg, tourné officieusement par son chef op, c'est surement le plus mauvais Tonton steven.
Je trouve que la mise en scène du Monde perdu est plutôt intéressante, et ressemble vraiment à du Spielberg. Ca m'étonne ce que tu m'apprends sur son chef-op...
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